Echinacea Purpurea |
Dans l’article précédent, nous avons vu que notre immunité
mérite toute notre attention pour passer l’hiver sans tomber malade : en
effet, les bactéries et virus ne peuvent se développer que dans un milieu qui
leur est favorable, notamment quand le système immunitaire est affaibli.
Or, immunité forte rime
avec flore bactérienne harmonieuse. En effet, c’est cette flore qui fait
barrière aux micro-organismes pathogènes. L’intestin en particulier, est le
premier organe immunitaire : on dit qu’il est immuno-modulant.
Avec ses 100 000 milliards de bactéries, ses 400
espèces différentes, la flore intestinale, différente et unique pour chaque
individu, subit des dérèglements. Ceux-ci sont liés à l’âge, au stress, aux vaccins, à certaines
maladies , aux antibiotiques, à l’alimentation raffinée, à l’excès de sucres
rapides, de protéines, de graisse, à l’absence de fibres : autant de
facteurs qui ravagent notre bénéfique flore « d’occupation »,
laissant la place aux bactéries pathogènes et autres virus.
Que faire pour régénérer la flore intestinale ?
Dans un précédent article,
je donnais des exemples de protocoles à suivre pour nettoyer et assainir
son système digestif, avant de réensemencer en bonnes bactéries sa flore
intestinale.
Le probiotique utilisé devra être choisi en fonction d’une
analyse de la flore, ou de l’état du transit.
Par exemple, les ferments lactiques : lactobacillus
salivarus, helveticus et plantarum ont une action anti-microbienne contre les
germes pathogènes, régulent le fonctionnement de l’intestin et réduisent son
inflammation.
Certains spécialistes du jeûne soutiennent la théorie qu’un
jeûne hydrique de 5 jours nous permettrait de renouveler totalement la flore
intestinale, qui se rééquilibre ainsi tout naturellement.
Où trouver les nutriments nécessaires au bon
fonctionnement du système immunitaire ?
Ce sera avant tout dans une alimentation riche en vitamines
et minéraux : légumes verts, légumineuses, fruits frais et oléagineux,
céréales complètes et huiles de bonne qualité.
Les aliments riches en anti-oxydants iront dans le même sens,
comme les baies, le cacao non sucré, les fruits et légumes oranges, rouges et
verts.
Un des anti-oxydants les plus bénéfiques au système
immunitaire est la vitamine C dont il faut augmenter le taux dès l’automne.
Attention, la vitamine C n’étant pas stockée par l’organisme, il s’agit d’en
consommer quotidiennement. On la trouve dans les fruits rouges, légumes verts,
agrumes. Le persil, le citron, les poivrons en sont riches.
Comme vu dans le précédent article, il s’agira d’optimiser
le taux de vitamine D2 et D3 en partant sous les tropiques à Noël, ou en
consommant champignons, beurre, foie de morue, germe de blé et jaune d’œuf.
Le magnésium participe activement à l’élaboration de nos
anticorps : consommez des fruits secs, oléagineux, légumineuses, céréales
complètes, chocolat noir, crustacés…
Un autre anti-oxydant dont il faut optimiser le taux :
le fer, qui élabore les globules blancs et rouges : on le trouve
naturellement dans la viande rouge, les abats, les légumineuses.
Attention : on ne se complémente en fer que lorsqu’on est en carence, car
le fer en excès devient pro-oxydant pour nos cellules.
En résumé, on évitera surtout les aliments transformés, les
boissons gazeuses sucrées, les sucres raffinés, les huiles riches en omega6
(qui favorisent l’inflammation, comme dans l’huile de soja).
On privilégiera les fruits, baies, noix, œufs, graines,
viandes bovines élevées en pâturages…
Pour soutenir l’organisme dans son renforcement, on fera de
l’exercice sans excès: yoga, course à pied, natation…
Quelles plantes stimulent le système immunitaire ?
L’echinacea purpurea, la griffe du chat, le lapacho sont des
plantes qui renforceront le système immunitaire en préventif comme en curatif.
On consommera l’écorce de lapacho en décoction.
Attention
cependant, ces plantes doivent être utilisées en cure (3 semaines puis 1
semaine d’arrêt, pour éventuellement reprendre 3 semaines, puis stopper). En
effet, prendre en continu une plante immunitaire peut amener l’effet contraire
à celui escompté, à savoir un effondrement de l’immunité.
Les
contre-indications à ces plantes immuno-stimulantes sont les maladies
auto-immunes, ainsi que les personnes sous immuno-suppresseurs (en général
suite à une greffe, pour éviter tout rejet).
Echinacea Purpurea |
On peut aussi travailler sur l’immunité en consommant ou en
se complémentant en champignons de type shiitake, maitake, reishi, mais aussi cordyceps, polypore en ombelle, himematsutake, enokitake…
Le thé vert est aussi très stimulant de l’immunité, de même
que le ginseng ou les tisanes de camomille, qui est anti-inflammatoire.
La consommation de boissons fermentées comme le kombucha, ou
le kéfir de fruit ou de lait aideront à réensemencer la flore. Le yaourt est
aussi une bonne source de ferments lactiques (on privilégiera les yaourts au
lait de brebis ou de chèvre, moins acidifiant et plus riche en nutriments que
le lait de vache industriel).
Mieux gérer son stress pour renforcer son immunité
Le surmenage et le stress menacent nos défenses. Un stress
qui se prolonge nous fait passer par trois stades : la phase d’adaptation,
la phase d’alerte et la phase d’épuisement. Lorsqu’on atteint la troisième
phase, c’est le burn-out, et notre immunité qui s’effondre.
La première indication sera une supplémentation en magnesium
naturel, et en omega 3 (EPA, DHA), pour réguler le système nerveux.
On peut aussi travailler sur le stress en journée avec des
plantes comme le rhodiola (qui prolonge la phase d'adaptation au stress), le basilic sacré, le bacopa, la mélisse, des huiles
essentielles relaxantes.
Rhodiola Rosea |
Et lorsqu’on est déjà malade ?
On soutiendra le système immunitaire comme conseillé
ci-dessus, en association avec des huiles essentielles, sujet de mon prochain
article. Suivez ce lien.
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