dimanche 25 octobre 2015

Prévenir les pathologies hivernales 2. Booster son système immunitaire

Echinacea Purpurea
Dans l’article précédent, nous avons vu que notre immunité mérite toute notre attention pour passer l’hiver sans tomber malade : en effet, les bactéries et virus ne peuvent se développer que dans un milieu qui leur est favorable, notamment quand le système immunitaire est affaibli.
Or,  immunité forte rime avec flore bactérienne harmonieuse. En effet, c’est cette flore qui fait barrière aux micro-organismes pathogènes. L’intestin en particulier, est le premier organe immunitaire : on dit qu’il est immuno-modulant.



Avec ses 100 000 milliards de bactéries, ses 400 espèces différentes, la flore intestinale, différente et unique pour chaque individu, subit des dérèglements. Ceux-ci sont  liés à l’âge, au stress, aux vaccins, à certaines maladies , aux antibiotiques, à l’alimentation raffinée, à l’excès de sucres rapides, de protéines, de graisse, à l’absence de fibres : autant de facteurs qui ravagent notre bénéfique flore « d’occupation », laissant la place aux bactéries pathogènes et autres virus. 


Que faire pour régénérer la flore intestinale ?

Dans un précédent article,  je donnais des exemples de protocoles à suivre pour nettoyer et assainir son système digestif, avant de réensemencer en bonnes bactéries sa flore intestinale.
Le probiotique utilisé devra être choisi en fonction d’une analyse de la flore, ou de l’état du transit.
Par exemple, les ferments lactiques : lactobacillus salivarus, helveticus et plantarum ont une action anti-microbienne contre les germes pathogènes, régulent le fonctionnement de l’intestin et réduisent son inflammation.
Certains spécialistes du jeûne soutiennent la théorie qu’un jeûne hydrique de 5 jours nous permettrait de renouveler totalement la flore intestinale, qui se rééquilibre ainsi tout naturellement.

Où trouver les nutriments nécessaires au bon fonctionnement du système immunitaire ?


Ce sera avant tout dans une alimentation riche en vitamines et minéraux : légumes verts, légumineuses, fruits frais et oléagineux, céréales complètes et huiles de bonne qualité. 

Les aliments riches en anti-oxydants iront dans le même sens, comme les baies, le cacao non sucré, les fruits et légumes oranges, rouges et verts.

Un des anti-oxydants les plus bénéfiques au système immunitaire est la vitamine C dont il faut augmenter le taux dès l’automne. Attention, la vitamine C n’étant pas stockée par l’organisme, il s’agit d’en consommer quotidiennement. On la trouve dans les fruits rouges, légumes verts, agrumes. Le persil, le citron, les poivrons en sont riches.

Comme vu dans le précédent article, il s’agira d’optimiser le taux de vitamine D2 et D3 en partant sous les tropiques à Noël, ou en consommant champignons, beurre, foie de morue, germe de blé et jaune d’œuf.

Le magnésium participe activement à l’élaboration de nos anticorps : consommez des fruits secs, oléagineux, légumineuses, céréales complètes, chocolat noir, crustacés…

Un autre anti-oxydant dont il faut optimiser le taux : le fer, qui élabore les globules blancs et rouges : on le trouve naturellement dans la viande rouge, les abats, les légumineuses. Attention : on ne se complémente en fer que lorsqu’on est en carence, car le fer en excès devient pro-oxydant pour nos cellules.

En résumé, on évitera surtout les aliments transformés, les boissons gazeuses sucrées, les sucres raffinés, les huiles riches en omega6 (qui favorisent l’inflammation, comme dans l’huile de soja).

On privilégiera les fruits, baies, noix, œufs, graines, viandes bovines élevées en pâturages…
Pour soutenir l’organisme dans son renforcement, on fera de l’exercice sans excès: yoga, course à pied, natation…

Quelles plantes stimulent le système immunitaire ?

L’echinacea purpurea, la griffe du chat, le lapacho sont des plantes qui renforceront le système immunitaire en préventif comme en curatif. On consommera l’écorce de lapacho en décoction.

Attention cependant, ces plantes doivent être utilisées en cure (3 semaines puis 1 semaine d’arrêt, pour éventuellement reprendre 3 semaines, puis stopper). En effet, prendre en continu une plante immunitaire peut amener l’effet contraire à celui escompté, à savoir un effondrement de l’immunité. 

Les contre-indications à ces plantes immuno-stimulantes sont les maladies auto-immunes, ainsi que les personnes sous immuno-suppresseurs (en général suite à une greffe, pour éviter tout rejet).

Echinacea Purpurea


On peut aussi travailler sur l’immunité en consommant ou en se complémentant en champignons de type shiitake, maitake, reishi, mais aussi cordyceps, polypore en ombelle, himematsutake, enokitake…

Le thé vert est aussi très stimulant de l’immunité, de même que le ginseng ou les tisanes de camomille, qui est anti-inflammatoire.
La consommation de boissons fermentées comme le kombucha, ou le kéfir de fruit ou de lait aideront à réensemencer la flore. Le yaourt est aussi une bonne source de ferments lactiques (on privilégiera les yaourts au lait de brebis ou de chèvre, moins acidifiant et plus riche en nutriments que le lait de vache industriel).

Mieux gérer son stress pour renforcer son immunité

Le surmenage et le stress menacent nos défenses. Un stress qui se prolonge nous fait passer par trois stades : la phase d’adaptation, la phase d’alerte et la phase d’épuisement. Lorsqu’on atteint la troisième phase, c’est le burn-out, et notre immunité qui s’effondre.

La première indication sera une supplémentation en magnesium naturel, et en omega 3 (EPA, DHA), pour réguler le système nerveux.

On peut aussi travailler sur le stress en journée avec des plantes comme le rhodiola (qui prolonge la phase d'adaptation au stress), le basilic sacré, le bacopa, la mélisse, des huiles essentielles relaxantes.

Rhodiola Rosea


Et lorsqu’on est déjà malade ?

On soutiendra le système immunitaire comme conseillé ci-dessus, en association avec des huiles essentielles, sujet de mon prochain article. Suivez ce lien.



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